Anastasia K. Nouchkine I love you doesn't mean I forgive you.
Messages : 259 Date d'inscription : 12/02/2011 Age : 32 Localisation : Saint Pétersbourg.
| Sujet: Rappel historique { A lire ! } Dim 13 Fév - 16:07 | |
| { CONTEXTE HISTORIQUE :__AVANT 1810__1810, voilà déjà neuf ans que le Tsar Alexandre Ier de Russie est monté sur le trône, succédant à son père Paul, mais surtout à sa grand-mère, la grande Impératrice Catherine II.
Il faut savoir que la Russie est en période de troubles. En effet, la grande puissance est de plus en plus effrayée par l'Empereur français, Napoléon Ier, avide de conquête et de pouvoir. La Grande Armée compte plus de 600 000 mille hommes, soit presque deux fois plus que l'armée russe, qui de ce fait craint l'invasion. Peu désireux d'affronter cet ennemi, Alexandre Ier pencha d'abord en faveur d'une alliance franco-russe. Il fut cependant bien obligé de revoir ses plans. La Russie se rangea donc dans le camp des ennemis de la France, aux côtés de Grande-Bretagne, sa plus grande alliée commerciale, la Suède et l'Autriche. Alexandre Ier compris très vite quelle menace représentait la France pour l'Europe. La première guerre éclata en 1805, lorsque la Troisième Coalition ( composée de la Russie, la Suède et l'Autriche ) se joignit à la Grande-Bretagne contre la France et l'Espagne. Malheureusement, Napoléon écrasa l'armée austro-russe à Austerlitz. L'Autriche dut se soumettre, et les Russes perdirent un allié pour en gagner un autre, la Prusse. Cependant, l'armée prussienne fut également anéantie par Napoléon qui, fort heureusement, n'était pas en mesure de dominer l'armée du Tsar, malgré sa défaite à Friedland. En 1807, les traités de Tilsit virent le jour. La Prusse fut sauvée de justesse par Alexandre Ier, et transformée en puissance de second ordre. Cependant, ces accords avaient un désavantage très net pour le Tsar : il devait cesser toute entente avec la Grande-Bretagne, et au besoin, se ranger contre elle. La Russe perdait là son plus gros partenaire commercial, ainsi qu'un allié de poids dans cette guerre. Néanmoins, cette « paix » passagère permit au Tsar de régler d'autres conflits, notamment le conflit géorgien. Le Tsar apportait son aide à la Géorgie, étouffée par les Perses et les Turcs. L'annexion de la Géorgie entraina une guerre avec la Perse, contre laquelle les russes se montraient victorieux. La Russie obtint alors des droits sur les principautés de Valachie et de Moldavie, ainsi qu'un droit de passage sur le Danube. Enfin, dans les années 1808 et 1809, une guerre survint entre la Suède et la Russie. La Suède fut écrasée, et céda le Grand Duché de Finlande à la Russie. Ce fut également à cette période que la Russie passa sur le continent Américain pour prendre possessions des terres d'Alaska.
Cependant, tout n'allait pas si bien pour la Russie.
La paix de Tilsit s'avérait être tout à fait intenable, aussi bien pour la France que pour la Russie, qui supportait de moins en moins bien de devoir partir en guerre contre ses vieux alliés. On ne peut d'ailleurs pas dire que sa participation à la guerre contre l'Autriche fut des plus efficace, en 1809. Alexandre Ier ne souhaitait visiblement pas détruire sa vieille alliée. Et le Tsar prit définitivement parti contre Napoléon en refusant d'appliquer le blocus continental qui visait à isoler la Grande Bretagne du reste de l'Europe. Ainsi fut brisée la paix de Tilsit, qui de toute façon était hypocrite. Et ainsi la guerre devint de plus en plus menaçante, évidente. L'Europe ne pouvait avoir deux Empereurs. Il devint clair que l'affrontement serait inévitable. La question était : quand ?
Nous sommes donc en 1810, à la cour du Tsar Alexandre Ier, bien jeune pour tenir entre ses mains le destin de son peuple, et peut-être de l'Europe même. D'importantes tensions règnent déjà au sein de la noblesse, divisée, et au sein du peuple, affamé. Le Tsar est sur ses gardes, il est bien conscient de ne pas avoir que des amis parmi son peuple. Ses espions rôdent partout, surveillant de près toute personne soupçonnée suspecte... Pour faire la guerre, mieux avoir son propre camp uni. Et Dieu sait comment c'est difficile avec un pays si grand et tant de familles à contenter... __Précisions historiques__ | |
|