LES NUITS BLANCHES DE SAINT-PETERSBOURG
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 Pourquoi la vie ressemble-t-elle à la mort? | Sean O'Malley

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Sean O'Malley

Sean O'Malley


Messages : 24
Date d'inscription : 14/02/2011

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MessageSujet: Pourquoi la vie ressemble-t-elle à la mort? | Sean O'Malley   Pourquoi la vie ressemble-t-elle à la mort? | Sean O'Malley Icon_minitimeSam 23 Avr - 21:59



SEAN LOGAN ARTHUR O'MALLEY
starring Eddie Redmayne


IDENTITÉ

NOM : O'Malley. Comme tous les vrais Irlandais, il est descendant de Roi et a profondément conscience de cet héritage.
PRÉNOMS : Sean Logan Arthur.
AGE : 21 ans Alors qu'on lui avait toujours dit qu'il ne lui restait que quelques mois, Sean s'était arrangé pour survivre jusqu'à 21 ans. Dieu seul sait comment et pourquoi.
DATE DE NAISSANCE : 22 novembre 1791. Né dans une température de froid et de mort, il était sûrement prédestiné au malheur, mais peut-être qu'être né au milieu de la tourmente révolutionnaire française a influencé sa destinée.
LIEU DE NAISSANCE : Un minuscule village près de Cork. Bien que ce soit là qu'il soit né et que ce soit l'endroit où on l'a élevé, Sean préférerait de beaucoup ne jamais y retourner...
HABITE : Actuellement, il réside à Saint-Pétersbourg, mais son appartement est à Dublin.





MÉTIER ET RANG

Que fait votre personnage dans la vie ? Qu'apporte-t-il à son groupe ?


PHYSIQUE

Comment est votre personnage ? Grand, petit ? Brun, blond ? A-t-il des particularités physiques, comme des cicatrices par exemple ? (8 Lignes minimum)


CARACTÈRE

Par quels traits de caractère votre personnage se distingue-t-il ? Est-il doux et tendre ? Colérique et sanguin ? Dites aussi comment il se comporte en société, avec ses pairs, etc. (8 lignes minimum)


LIENS



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Dernière édition par Sean O'Malley le Sam 23 Avr - 22:41, édité 1 fois
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Sean O'Malley

Sean O'Malley


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MessageSujet: Re: Pourquoi la vie ressemble-t-elle à la mort? | Sean O'Malley   Pourquoi la vie ressemble-t-elle à la mort? | Sean O'Malley Icon_minitimeSam 23 Avr - 22:04






HISTOIRE
Pourquoi la vie ressemble-t-elle à la mort? | Sean O'Malley Les-pi10
Une enfance irlandaise


-Monsieur Dunning, sauf tout le respect que je vous dois, vous savez bien que mon mari a dit vrai hier.

-Vous cachez de l’argent quelque part! C’est bien certain!

-Pensez-vous vraiment qu’on prendrait une telle chance, monsieur? répliqua la femme, alourdie par sa tâche.

-Vous aimez faire pitié. Peut-être que vous espérez que je laisse ce loyer passer, mais cela ne se fera pas. Je reviens dans deux jours. Si vous n’avez pas l’argent, j’envoie votre mari en prison ou je vous expulse tous. J’expulserai toute votre misérable famille, vous m’entendez?

Le grand homme reprit le chapeau haut-de-forme qu’il avait déposé sur la table, l’essuya et le remit sur sa tête avec un air dégoûté, avant de quitter la chaumière en claquant la porte, ce qui fit trembler les petites aquarelles délavées qui décoraient les murs de bois. Sous le bruit, un bébé se mit à pleurer dans ses langes. La femme se détourna de la porte, qui avait laissé entrer un grand vent froid dans la maison avant de venir prendre sa fille dans ses bras. Son visage était las, mais elle ne semblait pas triste, ni colérique. Elle était seulement résignée. Serrant l’enfant contre sa poitrine, elle regardait dans le vide. La scène semblait se répercuter dans l’infini. Rien ne bougeait, rien ne se passait. Jusqu’à ce qu’un grand homme maigre entre dans la maison en refermant rapidement la porte derrière lui pour ne pas laisser entrer le froid.

La fatigue se lisait sur ses traits, mais son visage était néanmoins détendu. Probablement de rentrer à la maison après une longue journée de travail. Il vint vers sa femme et embrassa tendrement son front, avant de jeter un coup d’œil attendri sur le paquet emmailloté qui dormait paisiblement.

-Grace? Tu sembles inquiète…

-Dunning est encore venu. Il nous menace, ils nous laisse deux jours…

L’homme se laissa tomber dans la chaise près de la table et cacha son visage dans ses mains quelques instants avant de revenir à sa femme, qui semblait espérer un miracle.

-Ne dis rien aux enfants. Ils vont rentrer bientôt… Tout se passera bien… Je vais en ville.

-Patrick! Mange au moins quelque chose.

-Je t’en pries, on a rien à manger, elle appartient aux enfants avant tout. Je ne leur enlèverai jamais rien.

À son tour, il quitta la maison. La femme ne bougea même pas. Et c’est à ce moment que le jeune garçon qui se cachait derrière une armoire s’avança dans la pièce. Il regardait le sol, honteux. Sa mère s’aperçut de sa présence et se tourna vers lui. En un instant, en regardant son yeux, elle sut et sourit tristement.

-Viens ici, Sean, allez, viens.

Le garçonnet obéit mollement, en tirant sur les manches trop grandes de son vieux gilet en laine. Sa mère lui prit la main.

-Tu as tout entendu, n’est-ce pas?

Il hocha la tête, désolé, en baissant le regard. Sa mère le fixait, sans laisser une émotion franchir ses yeux.

-Tu n’aurais pas dû entendre ça. Les enfants ne devraient pas savoir que leurs parents sont pauvres et qu’ils n’ont pas de quoi à les nourrir. Mais j’imagine que je ne pouvais t’en empêcher.

L’enfant se mit à tousser, ce qui secoua son pauvre corps en le pliant en deux. Sa mère soupira en flattant doucement son dos. Lorsque sa quinte de toux se calma, le garçonnet releva son regard limpide, rempli de larmes de douleur, vers cette femme si dévouée à sa famille.

-Mais ça ne change rien pour toi, n’est-ce pas? Tu savais déjà. Tu es brillant, mon petit. C’est dommage…

Alors que le reste des enfants entraient en trombe dans la maison, Sean restât pensif sur ce que sa mère venait de lui dire. Durant la soirée, alors qu’Isola lui prit une patate dans son assiette, il fixait le vide, réfléchissant à l’atermoiement de sa mère. Quand il partagea l’eau du bain avec son grand frère Bram, il faillit se noyer tant il était distrait. En se couchant entre Neil et Morgan, il était toujours autant déboussolé. Il avait toujours entendu dire que l’intelligence était la plus grande des qualités. Pourquoi sa mère le plaignait-il d’en avoir?

Le lendemain, alors que les enfants se partageaient quelques miettes de porridge, leur père entra dans la maison du sang sur sa chemise, ses pantalons déchirés. Isola laissa tomber sa cuillère en voyant les ecchymoses sur le visage de son père, tandis que leur mère se précipita vers son mari. Elle releva sa figure et constat les dégâts avec un petit cri. Lorsqu’elle se retourna vers ses enfants, ses yeux étaient remplis d’eau.

-Les enfants, sortez! Immédiatement!

-Mais, maman, on a pas fini notre déjeuner.

-Sortez! répéta-t-elle en criant, en pointant la porte de son bras tremblant.

Comme figés sur place par cette violence qui était extraordinaire chez Grace O’Malley, les enfants se dépêchèrent de filer à l’extérieur. Leur mère ferma la porte dès que Bram fut passé. Ce dernier se dépêcha de frapper le battant avec son pied.

-J’ai encore faim, moi!

Sean resserrait son foulard, attrapé en vitesse, autour de son cou en regardant son grand frère méchamment. En serrant ses poings, l’enfant se battait contre une quinte de toux qui montait. Mais il ne voulait certainement pas le montrer devant Bram. Ravalant le peu de salive qu’il lui restait, il traîna ses souliers jusqu’à Neil qui regardait mélancoliquement les collines enneigées qui entouraient leur vallée. On aurait pu jurer que jamais Neil n’avait vu arriver Sean, mais il savait qu’il était là. C’était comme ça entre Neil et Sean.

-Derrière ses montagnes, est-ce que tu te rends compte qu’il y a un monde entier à découvrir?

-Oui, dit seulement Sean, en remuant la neige collante à ses pieds.

-On devrait aller le parcourir un jour.

-Oui, fut encore la seule chose qu’il put dire.

Son regard s’éleva vers son frère et il le fixa quelques instants. Ils étaient nés à exactement neuf mois de différence, Neil l’ayant précédé. Et depuis, il battait son cadet pour tout. Il était le préféré de tous, on le trouvait drôle, gentil, amusant. Il avait les cheveux blonds d’un ange, les yeux bleus comme le ciel et le visage rose d’une poupée. Il était le plus parfait des petits garçons et Sean l’avait toujours regardé avec beaucoup d’admiration sans savoir pourquoi. En effet, Neil était meilleur que lui pour tout, la course, les jeux, aux travaux de ferme, au ballon, sauf… Sauf à l’école. Sean savait que Neil était si apprécié parce qu’il était intelligent, mais pas trop. Ce genre d’intelligence qu’il est impossible d’admirer, car elle nous dépasse pas de tant… Tout le contraire dans le cas de Sean. À l’école, il faisait peur, parce qu’il corrigeait la maîtresse et qu’il savait tout sur tout. Il n’avait guère d’idée de comment cela se faisait, mais d’aussi loin qu’il se souvienne, il avait toujours tout su. Sean n’avait jamais eu besoin d’étudier, d’écouter. Il ne faisait que plonger dans sa tête et tout lui apparaissait. Mais bien souvent, il se perdait dans sa tête… C’est pourquoi il sursauta lorsque Isola s’approcha de lui.

-Sean, tu sais ce qu’il a, Papa?

-Il s’est fait battre, c’est évident, Isola, dit Neil, un peu abruptement.

En se retournant, Sean vit sa sœur et ses frères. Malgré son jeune âge, il pouvait comprendre quelle lourde de tâche ils étaient tous. 5 enfants et 1 bébé pour une famille qui n’aurait pas eu les revenus nécessaires à nourrir trois personnes. Sur la hauteur du flan de la vallée ou était leur maison, Sean voyait l’étendue de petites chaumières en bois, dont les cheminées fumaient tranquillement. Au loin, tapi entre deux collines d’un vert émeraude, le grand manoir de pierres sombres de Dunning. Le garçonnet soupira en se retournant vers le visage poupin de sa sœur. Il lui sourit mollement, alors que dans le coin de son œil, il voyait Morgan et Bram se battre pour une raison inconnue. Plus tard, les balles de neige fusèrent. Seul Sean restait à part à tenter de réchauffer ses longs doigts osseux. Les enfants restèrent encore le froid quelques minutes avant que leur mère ne les appelle. Encore une chance, Sean était sur le point d’attraper sa mort… Aussitôt entrés leur mère les envoya à l’école.

-Bram chéri, dit-elle, la voix enrouée comme si elle tentait de cacher qu’elle avait pleuré, tu es grand maintenant. Prends la carriole et amènes tes frères et ta sœur à l’école; vous êtes déjà en retard.

-Et papa? demanda Isola d’une voix émue.

-Ce soir, ma chouette. Allez, filez!

Sean n’eut que le temps d’attraper une veste en laine avant d’être poussé dehors par sa mère. Il monta difficilement dans la carriole dont son grand frère tenait les rênes avec orgueil. Dans cette région, les premiers jours de printemps sont plus fréquemment les derniers de l’hiver; les rivières sont gelées, et un verglas meurtrier recouvre, invisible, les branches mortes et les routes. Les adultes savent cela. Ils traversent les ponts avec précaution. Mais un jeune garçon ivre d’air frais n’a pas nécessairement conscience du danger surtout avec ses frères qui remuent à l’arrière et lorsqu’il est à la charge d’un animal nerveux. Bram éclate de rire lorsqu’ils basculent tous légèrement dans un tournant et chante joyeusement lorsqu’il va trop vite. Un jeune garçon comme celui-là ne pense pas forcément à se méfier de la glace au moment de traverser le pont.

L’autre côté de la rive, des marchants itinérants finissaient de démonter leur tente et éteignaient leur feu. Mus par un sens inné du danger, quelques instants avant que le chariot ne se renverse, ils arrêtèrent ce qu’ils faisaient. Un enfant passa par-dessus la rambarde, alors qu’un autre s’écrasa sous le poids de la carriole. De l’autre côté de la rivière, ils assistèrent la scène, impuissants. Si l’un d’eux avaient su nager, il aurait quand même hésiter à se lancer dans l’eau tant la rivière était déchaînée. Après s’être débattu un instant dans les eaux tumultueuse, le garçon disparut dans les flots. C’est vers le jeune enfant sous le chariot qu’ils se précipitèrent plutôt. Ils soulevèrent la lourde carriole, en ayant écarter les trois autres enfants égratignés au préalable, et firent une grimace en voyant l’ampleur des blessures; l’os d’une des jambes était apparent, son épaule et son bras avaient été écrasés. Sous les indications des enfants, ils amenèrent le garçonnet jusqu’à sa maison en ayant le cœur fendu par les cris hystériques de la petite fille aux boucles rousses.

Ce fut la mère qui ouvrit la porte. Lorsqu’elle vit son fils, elle se demanda s’il était en vie. Elle était calme, les larmes coulaient sur ses joues. Voyant l’état de son fils cadet, elle ne se posa même pas de question lorsqu’elle vit que Neil n’était pas autour de ses autres enfants… Le père partit chercher le médecin en catastrophe, alors que la nouvelle faisait le tour du village comme une traînée de poudre. Chaque minute amenait un voisin venu voir s’il pouvait aider, une nouvelle rafale de vent froid entrant dans la maison et une angoisse supplémentaire. Le visage maigre du jeune enfant était blanc comme la neige et mouillé par la sueur. Ses traits dénotaient toute sa souffrance. Le médecin finit par arriver. On éloigna Isola parce que durant le temps qu’on enlevait les vêtements lourds et mouillés de son frère, elle avait réussi à griffer Bram et briser quatre assiettes. Paniquée, le visage rempli de larmes devant la douleur qu’éprouvait son frère chéri, cette fillette devenait folle. Le docteur se mit au travail après avoir fait avaler un verre de whisky à son jeune patient. Il n’en tira qu’une quinte de toux supplémentaire sans voir ses yeux… Il y eut un craquement, le bruit d’un os qui brise, un hurlement, puis un autre, alors que le médecin tirait sur la jambe et remettait l’os de la cuisse en place. Le membre était très abîmé au-dessous du genoux, mais quand on fut rendu à remettre cette partie en place, Sean O’Malley avait perdu connaissance.
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