Nadiejda Laurentinov [terminé]

Je me nomme Nadiejda Maksimovna Laurentinov et ceci est un résumé de mon histoire

Je suis née le 27 février 1785 à Saint Pétersbourg en Russie. J'ai eu la chance d'être choisi pour être la demoiselle de compagnie d'une jeune femme de la haute société et l'on m'a retirer de ma famille à peine quelques semaines après ma naissance, je ne connais donc pas mes véritables parents. J'ai été élevé au même titre que mademoiselle Anastasia, nous avons eu la même nourrice, grandit ensemble, un peu comme l'aurait fait une seule jumelle, à l'exception près que je dormais dans une chambre éloignée et que je faisais des corvées domestiques lorsque mon temps libre me le permettait, j'étais plus son ombre qu'une jumelle en fait. J'ai eu une éducation, pareil à celle de mademoiselle Anastasia, je suis donc une privilégier et parfois autour de moi un certain vent de jalousie me frôlait. Mais je n'y ai jamais vraiment fait attention, considérant que j'étais une chanceuse j'ai tout fait pour que les autres domestiques comprennent que je n'étais pas différente d'eux. Parfois je les aidait dans leurs tâches et même si je n'en avait pas la force physique je n'ai jamais refusé les taches qu'on me demandait d'accomplir pour alléger un peu le travail des autres. Ce n'était pas toujours facile, mais j'ai tenu bon, ne voulant pas qu'on me hais parce que je passais la plupart de mon temps auprès de mademoiselle et de ses soeurs. Je n'ai tout de même pas eu la même éducation, car je n'assistais pas à toutes les leçons que les jeunes filles de la famille recevaient auprès de leur précepteur, mais assez tout de même pour être capable de lire et écrire. je ne suis pas aussi bien éduquée mais j'en sais assez pour me débrouiller seule hors de la maison et même en ville si jamais il le faut.

Mon enfance fut donc "normale" pour une personne de ma condition, je m'en sortais assez bien mais c'est sans compter sur mon corps qui se développa assez rapidement et mes formes généreuses devinrent vite une sorte de problème. La jalousie était encore et plus présente qu'avant, car certains jeunes hommes de la maison se retournaient sur mon chemin mais ce n'était pas de ma faute. C'est à peu près à cette époque que j'ai commencé à admirer Boris, le regard qu'il portait sur moi me donnais l'impression d'être importante. Avec le temps, je l'ai un peu oublier ne m'occupant plus que de demoiselle Anastasia qui en avait bien besoin. Et puis vers l'âge de 15 ans son regard sur moi a changé et de mon côté ce fut pareil, il m'intriguait, je rougissais lorsqu'il s'approchait de moi quand j'étendais le linge par exemple. Le petit jeu du chat et de la souris a commencer entre nous, certains domestiques de la maison ne cessaient de dire qu'il fallait l'éviter comme la peste surtout lorsqu'on était une jeune fille sans expérience comme moi, que son regard était malsain, mais je n'ai écouter personne et c'est l'année de mes seize ans que j'ai perdu ma virginité avec cet homme que je pensais aimer. Une seule nuit dans ses bras a suffit à me changer, je n'étais plus cette gamine aux formes généreuses mais une femme à présent et pourtant je n'ai eu plus confiance en moi car son regard changea le lendemain, comme si je n'avais plus d'importance à ses yeux que je n'étais plus rien. La déception et la tristesse m'envahirent après ça, je me sentais abandonné, frustrée, comme s'il c'était joué de moi et de plus je le voyais jouer avec une autre jeune femme de la maison, une nouvelle domestique fraichement débarquée. C'est là que j'ai compris que tous ce qu'on disait sur lui était vrai et que j'étais plus naïve encore qu'on pouvait le croire. Je me suis détesté d'être aussi bête, de croire que parce qu'un homme comme lui me regardait j'allais devenir quelqu'un d'autre. Et les mois qui suivirent furent le début de la fin, étant malades tous les jours, j'ai vu mon corps se transformer, d'abord ma poitrine prit du volume et puis ce fut mon ventre qui s'arrondissait petit à petit. Et j'ai compris, compris qu'une nuit dans les bras d'un homme bouleverserait toute ma vie. J'ai fait de mon mieux pour cacher mon état, mais il était difficile de ne pas remarquer cette énorme poitrine qui ne cessait de grossir chaque semaine, le ventre j'arrivais encore à le cacher, c'était moins visible. Ma maitresse c'est rendu compte de mon état probablement avant les filles de la maison et puis mon maitre s'en est rendu compte aussi. On m'a fait venir à la maison et l'on m'a questionner longuement afin de savoir ce qui c'était passé, avec qui j'avais pu coucher pour en arriver là. Je n'avais que seize ans et tout ce que j'ai pu dire c'est que ce n'était ni le maitre ni l'une des personnes qui venaient régulièrement à la maison, au moins pour eux l'honneur était sauf. Les choses auraient pu s'améliorer mais c'était sans compter sur Boris, qui, lorsqu'il c'est rendu compte qu'il ne pouvait être que le père de cet enfant que je portais à fait des pieds et des mains pour me faire renvoyer, prétextant que j'étais une trainer, un mauvais exemple pour les jeunes femmes de la maison.
J'en ai pleurer des jours et des nuits, prient qu'on ne me renvoie pas, qu'on ait pitié de moi. Bien sur je n'ai pas été parler à Boris, me doutant bien que cela serait encore pire après. Mademoiselle Anastasia a plaider ma cause auprès de sa mère et après plusieurs tentatives de sa part de savoir ce qui c'était réellement passée, elle a finit par avoir gain de cause auprès de son mari. C'était décidé je resterais dans la demeure, j'étais soulagée mais je compris très vite qu'il me faudrait faire attention à Boris, car pour lui il s'agissait d'un échec et il est de ceux qui détestent l'échec. Mon amant d'une nuit était devenu à présent mon ennemie à vie. Celui que j'avais pensé aimer je ne pouvais à présent que m'en méfier.

Les semaines ont passées et c'est dans la douleur que je mis au monde un magnifique garçon, un soir de novembre. Dès que je vie sa petite frimousse j'ai compris qu'il serait désormais mon combat, ma raison de vivre que je ferais tout mon possible pour qu'il soit heureux. Il n'avait pas été désiré mais il était là mon petit ange et il était hors de question qu'il paie pour mes erreurs. Bien sur je ne pouvais pas le voir comme je le désirais, il était en nourrice auprès d'une nourrice de la demeure et je ne pouvais le voir que lorsque j'avais terminé mon travail, il serait lui aussi un domestique mais peu importe, il était là et y penser illuminait mes journées. Mon petit Alek me faisait sourire encore plus, ce qui bien entendu eut le don d'énerver encore plus Boris, qui ignorait ce petit mais me faisait savoir par des regards assassins ce qu'il pensait de moi. Plus le temps passait et plus il me faisait peur, mais je savais mon fils en sécurité.

Les semaines ont continués de passer et je due être plus présente pour mademoiselle Anastasia, elle avait besoin de ma présence et de mon aide et comme elle ne m'avait jamais jugé je pris la décision que je l'aiderais toujours. Tout comme ma maitresse, je leur était redevable de m'avoir gardé et jamais jugé. J'ai donc été le témoin de pas mal de choses dans cette famille, j'ai aussi été la complice de mademoiselle Anastasia lorsqu'elle désirait passer du temps avec son fiancé. Je l'ai vu changer, s'épanouir, j'ai vu ce qu'étais vraiment l'amour dans les yeux de mademoiselle Anya et je trouvais ça beau. Mais tout le monde n'était pas heureux dans cette demeure, et cela prouvait bien que ce n'était pas parce qu'on était riche et privilégier qu'on était heureux pour autant. L'ainée de la famille dépérissait un peu plus chaque jour comme si quelque chose en elle s'éteignait petit à petit pour finir par s'éteindre complètement.

Un soir alors que j'étais aller me coucher assez tard après mes corvées, j'ai entendu des cris, des pleurs et lorsque je suis arrivée les deux jeunes filles de la maison étaient évanouis par terre et l'ainée gisait sur le sol. Le spectacle m'a pétrifié sur place mais l'on m'a prier de partir, et j'ai obéit. Je me doutais qu'elle ne c'était pas donner la mort, quelqu'un l'y avait poussée, l'avait tuer et ce quelqu'un était dans la maison, c'était certains. Tout de suite mes soupçons se sont portés sur son fiancé, étant donner qu'elle s'éteignait depuis qu'elle l'avait rencontré mais je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il aurait fait cela. Alors j'ai oublié, ôter de mes têtes ses vilaines pensées, après tout je n'étais rien pour oser porter de tel jugement.

Et un jour, j'ai appris que mademoiselle Anastasia ne se marierait jamais avec son fiancé, mais qu'elle devrait épouser celui de sa soeur ainée. J'ai été horrifié tout comme elle mais pas pour les même raisons. Elle l'aimait, elle aimait Milan et devoir se séparer de lui pour épouser son frère, serait un supplice pour elle, sans oublier que pour lui cela ne serait pas facile à vivre. J'ai fait de mon mieux pour aider mademoiselle à retrouver sa joie de vivre mais cela l'a anéantit. Tous les jours j'ai supporter ses caprices, fait en sorte de rendre réel tous ce qui l'empêchait de se marier, je l'ai aider autant qu'il était possible de le faire, je l'ai soutenu, mais elle n'a pas eu gain de cause et elle fut forcer de sa marier malgré tout.

J'ai bien cru que les choses allaient s'arranger après ça, mais ma maitresse a du se battre une fois de plus pour moi et faire en sorte que je suive Anastasia dans sa nouvelle demeure malgré les protestations de son époux, qui refusait que je la suive, sans oublier que j'y allais avec mon fils. Elle avait changé, elle aussi se fanait, elle avait perdu son sourire, sa joie de vivre et les choses ont empirés après qu'on se soit installer dans la demeure du nouveau maitre.
Il c'est mis à la battre et j'ai assisté à ça, j'ai soigné ses bleus, ses blessures, je l'ai couverte lorsqu'on désirait la voir et qu'elle n'était pas visible à cause des coups et un jour j'ai compris qu'il ne faisait pas que la battre, il la violentait aussi dans leur intimité et je me suis mise à le haïr. Il était un monstre ! Quel homme digne de ce nom pouvait agir ainsi avec les femmes ? même les bêtes sont plus humaines.

Un jour alors que je n'en pouvais plus de la voir souffrir ainsi, battue et maltraiter, j'ai oser me lever contre le maitre et j'en ai payer le prix. J'ai été battu à tel point que je me suis écroulée sur le sol du vestibule ou je me trouvais. Je lui avait hurler à la figure qu'il n'était pas digne d'être un homme, qu'il était un monstre. Et quelle ne fut pas mon erreur, j'avais osé lui tenir tête, mais j'étais excédé par cette attitude et ce soir là il c'est coucher sur moi avec une telle violence que j'ai du ramper sur le sol pour quitter la pièce après qu'il m'ait laisser là à demie dévêtu et en sang.
J'ai pleurer pendant des jours, je me suis cacher, prétextant avec l'aide d'une des domestique avoir de la fièvre, mais j'étais tellement couverte de bleu que jamais je n'aurais pu expliquer ce qui m'était arrivée à Anastasia sans qu'elle ne comprenne ce qui c'était réellement passé. J'ai mentit et je continue à lui mentir, à chaque marque visible que j'ai sur le corps je prétexte une chute, un coup, le fait que je sois assez tête en l'air et cela fonctionne. Je ferais tout pour ma maitresse, et j'encaisserais tous les coups qu'il me donnera, tous les viols qu'il me fera subir si cela pouvait lui permettre de souffler un peu et de retrouver gout à la vie, qu'il cesse de s'en prendre à elle, une bonne fois pour toute. Mais malgré cela je ne le provoque plus, baisse les yeux en sa présence et n'ouvre plus la bouche sauf si j'y suis obligée. Et pourtant il continue à s'en prendre à moi et je me console en me disant que pendant qu'il me fait du mal il ne fait rien à Anya.

Et malgré tout ce que je subit, malgré ma vie qui n'est pas rose, je continue à espérer, à me dire que je suis privilégié que je n'ai pas le droit de me plaindre. Qu'un jour, un homme digne de ce nom pourra m'aimer et acceptera mon fils, qu'on sera heureux ensemble, mais je sais pertinemment que personne ne voudrait d'une fille mère, pas même un domestique. Mais cela ne fait rien, je reste optimiste, la tête haute et naîve comme au premier jour car ainsi ma vie est plus belle.