LES NUITS BLANCHES DE SAINT-PETERSBOURG
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 Aphrodisiac [ Milan ]

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2 participants
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Konstanze N. Welfinden

Konstanze N. Welfinden


Messages : 27
Date d'inscription : 19/03/2011

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MessageSujet: Aphrodisiac [ Milan ]    Aphrodisiac [ Milan ]  Icon_minitimeSam 9 Avr - 11:31

Aphrodisiac [ Milan ]  Kirsten-dunst-1-o
MILAN NOUCHKINE
« Je suis une courtisane avant tout. »

© Kassie


Le matin se levait sur la ville de Saint-Pétersbourg, alors que déjà la Comtesse de Wilten et d’Aldrans était déjà réveillée depuis longtemps. Il lui semblait ne pas avoir dormi de la nuit, et elle se sentait d'une humeur mauvaise. Elle regardait le soleil se lever par les fenêtres de sa chambre, debout devant elles. Les bulles sur la vitre rendaient le paysage abstrait, et elle ne distinguait que quelques formes maladroites. Mais les couleurs étaient tout simplement exquises, et elle appréciait de voir ce beau soleil revenir enfin dans son paysage. La nuit était devenue un enfer pour elle, et depuis quelques jours elle ne dormait que lorsqu'elle ne pouvait plus garder les yeux ouverts. Lorsque l'épuisement le plus total s'emparait d'elle. Elle tombait parfois dans les pommes, et ses domestiques s'inquiétaient tant pour elles qu'aucun n'osaient prendre le temps de vivre pour ses plaisirs. Ils restaient tous dans la grande maison de la Comtesse où ils attendaient qu'elle se réveille. Certains pensaient qu'elle pouvait être enceinte, mais les draps ensanglantés de la semaine passée les avaient contredits, et rassurés. Mais cela ne changeait rien au fait que leur maitresse était très fatiguée ces derniers temps. Ce matin encore, en entrant dans la chambre de Konstanze, sa dame de chambre eut la désagréable surprise de la trouver déjà debout. Elle suivait sa maitresse depuis maintenant quatre années. Elles s'étaient rencontrées en France, où Konstanze l'avait aidée à quitter un homme qui la battait. Si le divorce n'était pas une idée que la jeune femme avait pu accepter, cela n'avait pas pour autant empêcher la Comtesse d'organiser un accident mortel pour le mari violent. Depuis, Elizabeth était devenue la femme de chambre de Konstanze.

« Bonjour Madame. Avez-vous passée une bonne nuit ? » Demanda Elizabeth lorsque sa maitresse tourna le regard vers elle. Elle avait d'énormes poches noires sous deux yeux éteinds. Sa peau semblait sèche, et ses lèvres noircis. Elle ressemblait à un cadavre, et cette constatation donna à Elizabeth l'envie de pleurer. Konstanze lui fit signe d'approcher pour se placer devant la fenêtre avec elle. « A tout vous dire, ma chère Elizabeth, elle fut épouvantable. » Il était grand temps qu'elle se change les idées, qu'elle puisse enfin aller à la Cour, qu'elle s'y fasse introduire. La solitude qui l'entourait commençait à lui pesait. Malgrè les visites fréquentes d'Ernest et de Milan, elle ne trouvait plus grand chose pour se divertir. Et il lui semblait ne pas avoir eu d'amants depuis des mois. Cela aussi lui manquait, être aimée par un homme, ne serait-ce qu'une nuit, sans pour autant chercher à l'aimer en retour. Elle était une courtisane avant tout, et elle trouvait dans le sexe une telle satisfaction que rien d'autre ne pouvait la ravir plus profondément. « Aidez-moi à me vêtir Elizabeth. Je ne pense pas sortir aujourd'hui. » Demanda-t-elle d'un ton monocorde, en quittant du regard le soleil. Sa femme de chambre alla ouvrir son armoire et en sortie de quoi l'habiller. Une robe fluide bleue et de simple bottines blanches. C'était une tenue d'intérieur peu sophistiquée. Après dix minutes, la Comtesse était habillée et sortie de sa chambre en compagnie d'Elizabeth. Elle avait meilleure mine. Cela s'expliquait par le maquillage que sa femme de chambre l'avait aidée à mettre. Elle gardait cependant les cheveux lâchés. Aujourd'hui elle ne se sentait pas le coeur à la compagnie. Elle était fatiguée, mais point assez pour dormir.

Elle déjeuna seule, mangea pendant presque une heure des mets plus goûteux les uns que les autres. Elle regretta de ne pas être une femme aussi admirable que certaines autres qu'elle avait pu rencontrer. Elle n'était pas une femme à marier, car sa réputation de courtisane la précédait. Et si les hommes appréciaient les courtisanes pour leurs capacités à leur donner du plaisir, ils ne souhaitaient aucunement en faire des femmes admirables. Cela, elle en était consciente, elle le savait depuis bien longtemps, et elle le regrettait parfois. Mais elle avait des moeurs légères, et personne ne pouvait rien faire contre ce fait. Elle était connue pour cela, et cela ne l'empêchait cependant pas de connaitre les bonnes personnes et d'être appréciée par elle. Car, de toute évidence, Ernest et Milan, tous deux amis avec le Tsar, appréciée Konstanze. Si elle ne pouvait pas être une femme admirable, alors elle ne le serait pas. Et de ce fait, elle n'hésitait pas à dire ce qu'elle pensait, tel qu'elle le pensait. Si cela déplaisait à certain, elle en avait cure. Car elle était entourée de personne qui pouvait faire d'elle la favorite du Tsar. Elle déjeuna en silence, prise dans ses pensés. Conquérante, elle avait hâte de rencontrer le Tsar. Elle espérait que le jour de cette rencontre serait pour le mois à venir. Le plus tôt possible sera le mieux. Pour sa santé mentale surtout. Car il lui semblait devenir folle.

Après s'être rassasiée, elle quitta la table, et trouva un livre dans sa bibliothèque qu'elle se résolue à lire. C'était un conte de Lewis Carol, un auteur anglais qu'elle trouvait particulièrement bizarre. Mais cela lui changeait les idées, et c'est tout ce qu'elle désirait. Alors que dix heures sonnaient, deux coups furent tapés à la porte de son salon, et un de ces domestiques entra. Elle se leva, ferma son livre, et le regarda avec un air mauvais. Elle n'aimait pas être ainsi dérangée. « Madame, Milan Nouchkine est ici et désire vous voir. » Dit-il en baissant la tête comme devait le faire un domestique face à son maitre. C'est alors Konstanze sourit, enfin. Un court instant, elle fut ravie de cette nouvelle et eut l'envie de courir trouver son ami. Mais elle n'en fit rien, resta prostrée au milieu du salon, elle regarda sévèrement le domestique et parla d'une voix dure et froide. « Qu'attendez-vous pour me l'amener ! Ne faites pas attendre notre invité, et trouvez moi Elizabeth aussi ! » Ordonna-t-elle, alors que le domestique sorti en murmurant quelques paroles d'excuses. Elle soupira, et deux minutes plus tard, son domestique revint avec son cher Milan et Elizabeth. Elle s'avança vers son ami avec un sourire ravi et lui présenta sa main. « Mon cher Milan, c'est un véritable plaisir de vous voir ici ! Elizabeth, apportait de quoi restaurer notre invité, et du thé également. » Demanda la Comtesse à la demoiselle. Celle-ci répondit avec une voix polie et sortie de la pièce. Enfin seule avec Milan, Konstanze s'autorisa un baiser sur la joue du jeune homme et lui fit signe de prendre place sur l'un des canapés de la pièce. « Je vous en pris Milan, faites comme chez vous et dites-moi ce qui vous amène ici. »
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Milan Nouchkine
We are less than strangers.
Milan Nouchkine


Messages : 81
Date d'inscription : 12/02/2011
Localisation : Saint Petersbourg

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MessageSujet: Re: Aphrodisiac [ Milan ]    Aphrodisiac [ Milan ]  Icon_minitimeVen 15 Avr - 16:42

Je n’avais pas quitté l’Hermitage depuis des jours et des jours. Je ne quittais que très peu Anastasia, et nous nous étions dit tant de choses. Nous avions enfin réussi à nous parler, et je lui avais conté toutes les manœuvres que j’avais entreprises pour tenter de briser ses fiançailles avec Dmitri, et mes échecs. Je lui avais de plus conté le duel qui m’avait confronté à mon frère et que j’avais perdu. En venant même maintenant à penser que Dmitri avait eu un complice pour le gagner. J’étais fort bon tireur, et je ne comprenais pas comment j’avais pu rater cette biche…Maintenant les choses s’éclaircissaient un peu plus.

Elizaveta avait accepté sans réfléchir de prendre Anastasia sous son aile et lui avais octroyé plusieurs pièces non loin de ses propres appartements. Bien sûr elle aurait pu aller se réfugier dans ses appartements du Palais d’Hiver. Mais je n’étais pas aussi stupide pour la faire vivre au milieu de la cour. Je savais qu’à l’Hermitage elle serait en sécurité. Et qu’Elizaveta n’y ferait rentrer ni mon père ni mon frère. Dmitri n’avait pas réussi à me trouver lors de mes allers et retours entre les deux palais, mais mon père avait attendu des heures durant dans mon bureau, et nous nous étions confrontés. Il réclamait le retour d’Anastasia chez eux, ce que je me refusais.
Bien sûr, je n’avais aucun le droit de l’éloigner de son mari… Mais Elizaveta l’avait ce pouvoir. Et elle avait réclamé l’omniprésence de la Princesse Nouchkine auprès d’elle. Alors ni Dmitri, ni mon père ne pouvaient la ramener chez nous.

Nous n’avions échangés aucun baiser, et je n’avais pas traversé Saint Petersourg en pleine nuit pour la ravir à mon frère, mais pour la soustraire à de mauvais traitements de la part de son époux. Si elle était désormais en sécurité, bien qu’enceinte de son bourreau, elle ne pouvait pas se défaire de cette union. Rien ne justifierait une annulation de cette union ou une décision d’Alexandre de condamner Dmitri à mort. Et même si j’avais envie moi-même de le tuer de mes propres mains, je n’en faisais rien.

Si les événements n’avaient pas été aussi graves, j’aurais pu me réjouir de cette idée de bal qu’avait eu Constantin. Nous avions vu là avec Alexandre une manipulation certaine de la part de son frère pour provoquer une confusion éphémère pour un dessein que nous n’avions encore pas eu la possibilité de percer à jour. Mais nous n’étions jamais contre ce genre de bals. Cela nous permettait souvent de nous travestir en un noble inconnu et d’en rire après coup. Je fus, évidemment, chargé de recourir à mes aptitudes pour percer Constantin à jour. Et c’était pour cela que je dus laisser Anastasia aux bons soins de ma chère Elizaveta.

Mon enquête me mena alors très vite à Konstanze Wefinden, et je m’interrogeai alors sur la participation ou l’implication de mon amie dans les plans de Constantin. Je pouvais compter la jeune courtisane dans mes amis, et je doutais qu’elle fusse amante avec le prince. Je savais qu’elle visait bien plus haut. Elle visait Alexandre, et je lui avais promis de la présenter au Tsar dés que l’occasion se présenterait. Bien sûr, qu’Alexandre revienne sur sa décision en exilant Marie, et en réintégrant le lit conjugal était un de mes desseins les plus chers. Mais je connaissais mon meilleur ami. Il aimait les femmes, et même s’il aimait sincèrement Marie, il n’avait jamais hésité à partager sa couche avec des courtisanes. Je connaissais ses goûts, et je ne doutais pas un seul instant qu’il fusse charmé par mon amie allemande.

Je laissai alors le soin aux palefreniers de sustenter mon cheval, et me fit introduire dans une antichambre où je demandais à être annoncé à leur maitresse. O n m’invita alors à prendre siège mais je préférais me tenir debout, comme un bon soldat que je n’étais pas.
La femme de chambre de Konstanze fut elle aussi mandée auprès de sa maitresse, et on nous conduisit auprès de la jeune courtisane.

Elle était vêtue d’une robe simple mais de très grande facture, et bien qu’elle fut fardée un peu trop pour une Dame de la Cour, il était évident qu’elle ne comptait pas sortir aujourd’hui. Je connaissais Konstanze depuis prés d’un an et même si les apparences pouvaient être trompeuses étant donné le nombre de mes visites auprès d’elle, nous n’avions jamais été amants. Elle était certes courtisane, mais je n’avais jamais eu ses faveurs. De plus, je tenais son amitié en telle estime que je n’aurais jamais pensé à faire d’elle ma maîtresse officielle. Konstanze était étrangère à la Cour, et elle était devenue ma confidente. Elle avait un regard tellement neuf et frais sur ces petites histoires que chacun semblait trouver un intérêt dans cette amitié.

-Ma chère Konstanze…

Quand bien même je n’eus pas à faire ça, je m’amusai à lui faire ma plus belle révérence comme si elle avait été une reine. C’était un jeu entre nous. D’une attitude très digne, je passais à une attitude plus désinvolte et rieuse. Je ne savais dire si sa femme de chambre m’appréciait, et j’en doutais fortement, mais elle s’exécuta aussitôt que Konstanze la pria de nous offrir thé et biscuits.

-Je suis fort peiné que vous puissiez penser que je ne viens que dans un but précis.

Mettant la main sur le cœur, je fis mine de me sentir offusqué, et me renfrognai tel un mauvais acteur.

-Je ne suis venu que par pure amitié. Cela ne vous ravit pas ?

Je ne pouvais décemment pas lui avouer quelle était réellement ma tâche auprès du Tsar. Pour tous j’étais son conseiller. Peu de personnes pouvaient se targuer de connaître ma réelle fonction. Seuls des personnes que je pouvais compter sur les doigts de la main savaient. Et tant que je ne devais pas utiliser ma seconde main pour les compter j’étais heureux.
Si Konstanze avait su, j’aurais du lui demander quel était ses liens avec Constantin. Mais j’étais beaucoup plus fin que cela.
Et la perspective du bal était une excuse parfaite pour une visite de courtoisie destinée à l’inviter. Bien sûr ma simple invitation verbale ne suffirait pas. Mais je pouvais sans nul doute lui faire mander une invitation officielle.
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